MER CALME: monitorage du rail d'Ouessant et caractérisation acoustique du littoral molénais et de son écosystème

Chercheur/auteur(s) : Lucia Di Iorio , Laurent Chauvaud , Paul Tréguer
Réalisateur(s) : Philippe Coyault
Producteur(s) : Océanopolis Océanopolis
2013 / France / 12 minutes

Résumé

Il y a quelques années il était généralement admis qu’une fois franchie la limite entre l’océan et l’atmosphère on entrait dans "le monde du silence". C’est une idée fausse. Le monde sous-marin est en effet peuplé de bruits multiples d’origine naturelle (atmosphère, géosphère, biosphère) ou anthropiques (trafic et activités maritimes). Dans la large gamme de fréquence utilisée en acoustique passive des groupes d’espèces, voire des espèces, sont identifiables à des distances respectables : quelques centaines de kilomètres pour un mammifère marin, quelques centaines ou dizaines de mètres pour des crevettes "claqueuses" ou des coquilles Saint-Jacques. Le programme de recherche pluridisciplinaire "Mer calme" destiné à l’étude des "bruits biologiques" de la faune benthique, utilise un réseau d’hydrophones mouillés dans la mer d’Iroise (Interface Manche -Atlantique), au large du "rail d’Ouessant" (trafic estimé à 40000 passages de navires par an). Le programme a établi, par exemple, que les bruits biologiques sont nettement supérieurs pendant la nuit qu pendant le jour, et qu’ils passent par un pic à l’aube et au crépuscule. Le programme se focalise notamment sur l’activité de coquilles Saint-Jacques dont les valves sont équipées de micro-capteurs. Au delà de l’observation des bruits liés à l’activité de l’écosystème marin, le programme présente un intérêt particulier dans le cadre de la Directive Cadre Stratégique pour le Milieu Marin de la Commission Européenne. Cette Directive met en effet les Etats dans l’obligation de réduire les bruits d’origine anthropiques susceptible de menacer l’activité de la faune marine.