Le Palmier dattier, Phoenix dactylifera L., du Touat

Chercheur/auteur(s) : MALIKA BAHIANI
Réalisateur(s) : MALIKA BAHIANI
Producteur(s) : Messaoud Hamouda
2013 / Algérie / 33 minutes

Résumé

En Algérie, le potentiel phoenicicole avoisine les 17 millions de palmiers dattiers avec une production annuelle de près de 500. 000 tonnes. Ce patrimoine phoenicicole est caractérisé par une grande diversité génétique. Cependant sur le un millier de cultivars inventoriés dans les palmeraies algériennes, seuls quelques cultivars sont vulgarisés dans les créneaux commerciaux. Au sud-est algérien, les cultivars les plus connus sont la Deglet Nour qui domine le marché mondial de la datte par sa haute qualité organoleptique. Suivie de deux autres cultivars de valeur commerciale, Ghars et Degla Bayda. Adrar, située dans le sud ouest du Sahara algérien, et recouvrant une superficie de 427.968 Km2, est une région à vocation agricole principalement phoenicicole. Elle compte à travers ses trois régions, le Touat, le Gourara et le Tidikelt prés de 300 ksar. Leurs palmeraies traditionnelles offrent un important gisement phoenicicole avec une diversité variétale estimée à plus de 350 cultivars. Cependant ces dattes « dites communes » ont une faible valeur marchande et restent méconnues et marginalisées. En plus des forces du marché, plusieurs facteurs tels que la salinité des sols, le diminution du débit des foggara et la maladie du Bayoud sont à l’origine de l’érosion génétique du palmier dattier. Par ailleurs, aucune industrie de transformation de la datte n’est implantée dans la région. On assiste à des petits points de vente informels dans les marchés locaux. Sinon, les dattes sont exclusivement destinées à l’autoconsommation familiale ou à l’échange vers le Mali et le Niger à travers un troc frontalier. Par des procédés biotechnologiques, ces dattes communes peuvent avoir un avenir prometteur. Pour cela :
- connaître la composition variétale de chaque oasis à travers un inventaire,
- et caractériser par des Descripteurs selon le format IPGRI (analyses physico et biochimiques) tous les cultivars du Touat, du Gourara et du Tidikelt, C’est offrir aux dattes locales d’Adrar, de faible valeur marchande, une nouvelle perspective de valorisation ! Il est également indéniable d’encourager et de soutenir par une politique « participative et incitative » les populations des Ksour en autres les agriculteurs « hommes et femmes » qui par leur action de conservation et de gestion, sont les premiers garants de la foggara, les premiers garants de la sauvegarde de la biodiversité du palmier dattier et de ce fait les premiers garants de ce potentiel biomasse phoenicicole.